… et bonjour 2021 !

Petit update de « mais où en sont Jul et Sol de leurs aventures PMesques ? »

Je commence par un rapide rappel des derniers épisodes, vu que je n’ai rien publié ici depuis octobre (mais rassure-toi, ça va aller vite) : en septembre on a cru qu’on allait (enfin !) avoir droit à une FIV : je sors du Grand Hôpital avec mes ordonnances et mes consignes pour le nouveau protocole. Le lendemain, je vais à la pharmacie acheter mes traitements (prévoyante la fille). Le surlendemain, appel de l’andrologue : on annule tout, pas de FIV, mais un nouveau spermogramme, programmé en novembre. Douche froide.

Après une attente qui nous a semblé durer 1000 ans, nous voilà le 14 décembre. L’andrologue doit appeler Jul dans la matinée pour lui donner les résultats du énième troisième spermogramme. On est impatients, mais confiants. Le matin même je dis à mon amie Aliénor qu’il ne peut plus nous arriver grand-chose : quel que soit le résultat du spermogramme, Jul est allé au bout de ce qu’on peut lui faire prendre comme traitements. La FIV nous semble inévitable. (Évidemment, tu t’en doutes, ça ne s’est pas passé comme ça.)

Jul me téléphone en fin de matinée, passablement en colère contre l’andrologue. Pour résumer brièvement : le spermogramme ça va bien mieux, la fragmentation est revenue dans les clous (c’était ça qui coinçait en juin) MAIS il y a toujours un vilain germe qui vient polluer le recueil, et ce malgré un traitement antibiotique de choc. L’andrologue lâche l’affaire (c’est du moins comme ça que Jul le comprend, et me le retranscrit) : elle refuse de se prononcer pour une FIV, et nous renvoie vers la biologiste en chef, seule à même de prendre une décision concernant ce foutu germe qui risquerait de contaminer tout son labo. 

J’étais pleine d’espoir, me voilà en larmes, c’est donc Jul qui prend son téléphone pour appeler le secrétariat du CECOS. La secrétaire « J’ai de la place pour un RDV en secteur privé (c’est 75€) dans une semaine, sinon c’est février, vous préférez quoi ? » Tu parles d’un choix, évidemment qu’on va payer 75€. Rendez-vous est pris, donc, pour le 21 décembre. 

Une semaine et un PCR positif chacun plus tard, nous voilà donc devant notre écran pour une visio-consultation avec la biologiste. Pour ne rien te cacher, on a prétexté qu’on était cas contact alors qu’on était bel et bien positifs, pas envie de se faire refouler au nom des recos de l’ABM sur le Covid. Ni enthousiastes (75 boules ça va faire cher les 10 min de visio) ni sereins (qu’est-ce qui va nous tomber dessus encore).

On avait tort : la biologiste a été notre sauveuse. Résumé :

– L’andrologue avait évoqué la possibilité de congeler le sperme pour « tuer » le germe. La biologiste n’a « pas envie de congeler » : les résultats sont meilleurs avec du sperme frais. Elle propose quand même à Jul de venir congeler des paillettes en janvier « au cas où il y ait quoi que ce soit le jour J ». Un parachute quoi. 

– Sans désavouer tout à fait l’andrologue, elle nous explique que paradoxalement, c’est probablement le traitement antibiotique de Jul qui est à l’origine de la contamination du sperme par escherichia coli. Donc la prochaine fois, surtout, pas d’antibios. 

– Concernant nos tests PCR (je rappelle qu’officiellement, nous sommes « cas contacts en attente d’être testés »), aucun problème selon elle : « C’est vrais que c’est mieux d’attendre 1, voire 2 mois après un positif. Mais de toute façon comme vous partez sur un protocole long, d’ici la ponction on est laaarge » (mais elle est désolée pour nous : « vous allez passer un super Noël dites-moi ! »)

– Au sujet de mon cycle « de janvier » (qui devrait en fait commencer fin décembre, en plein dans la fermeture du centre PMA pour les fêtes) : « pas de souci ! je vous inscris pour janvier ». 

– « On va lancer ça vite, vous attendez depuis assez longtemps déjà. (…) Surtout qu’après, vous en voudrez peut-être un troisième, non ? »

– Et puis plein d’autres digressions, sur notre Bulle (« elle va bien ? et elle va à l’école ou pas encore ? »), sur sa belle-fille enceinte…

– Voilà, ça fera 75€, ma secrétaire vous enverra la feuille de soins, au revoir et bonnes fêtes de fin d’année ! 

Bilan de la consultation : on enrage toujours autant d’avoir dû passer par une consultation en secteur privé, mais voilà 75€ bien investis ! 

 * * *

Épilogue. 

Comme prévu, mes règles sont arrivées entre Noël et le Nouvel An (et joyeux Noël bien sûr !). Mail aux sages-femmes, et réponse dans la foulée : vous commencez le synarel le 17/01 et faites une échographie le 2/02. 

Allez, 2021, on compte sur toi !